Conte philosophique et spirituels de Pier Veranese

Un moine convie l’un de ses disciples à prendre le thé. Lorsque le disciple arrive, il découvre sur la table une théière et une élégante tasse de porcelaine. Sans dire un mot, le moine commence à verser du thé dans la tasse du disciple.Il verse jusqu’à ce que la tasse soit pleine, mais ensuite, étrangement, il continue à verser. Bientôt le thé se répand sur la table, puis sur le sol de la terrasse. Et pourtant il continue à verser.
Le disciple demande incrédule :
« Mais que faites-vous maître ? »
« Une leçon essentielle pour ton apprentissage », répond calmement le moine. « La plupart des gens ressemblent beaucoup à cette tasse. »
« Comment-cela ? » demande alors le disciple.
« Eh bien, tout comme cette tasse, ils sont pleins à ras bord. Ils se sont tellement rempli l’esprit de leurs opinions, de leurs idées, et de leurs préjugés, qu’il n’y a plus de place pour autre chose. Et à notre époque où les choses changent très rapidement, où les gens doivent constamment apprendre de nouvelles notions et se doter de nouvelles habiletés, c’est préjudiciable. »
« Et quelle est la solution, maître ? »
« C’est simple, ils doivent vider leurs tasses. Ils doivent être constamment réceptifs aux nouvelles connaissances. Ils doivent se percevoir constamment comme des étudiants perpétuels, quel que soit leurs connaissances. »
Dans cette histoire, le moine utilise l'exemple de la tasse pleine pour souligner l'importance de l'humilité intellectuelle et de la réceptivité face à l'apprentissage continu. L'idée que l'esprit doit être "vide" ou "ouvert" pour recevoir de nouvelles connaissances est un principe qui résonne dans de nombreuses traditions spirituelles, dont le zen.
Bien que le style et la structure du récit rappellent les enseignements zen traditionnels, notamment ceux de maîtres comme Zenrin, ce texte est une réécriture ou une interprétation moderne d'un enseignement vieux de plusieurs siècles.
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